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Guérir de mon agoraphobie… et si le vrai frein c’était moi ?

  • Le journal
  • 12 juil.
  • 5 min de lecture

Bonjour et bienvenue dans ce 55ᵉ article du journal d’une agoraphobe !

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Dans ces pages, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute, mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, alors mission accomplie !


Dans l'article précédent, spécial Podcasthon, on a un peu mis sur pause le fil de mon histoire... Mais alors, où en étais-je restée ? Ah oui ! Je m'en souviens maintenant : j'étais à fond dans le développement personnel.


Quand le développement personnel devient un piège confortable…


Je lisais, j'écoutais, je surlignais... J'étais en plein trip pyramide de Maslow, podcasts de psy, exercices d'introspection, cohérence cardiaque, affirmations positives... Très active dans tout cela et j'adorais ça. Et c'est vrai que ça m'a fait un bien fou. Je comprenais enfin des choses sur moi, sur mes réactions, mes angoisses. Et cela m'a permis de modifier de manière positive certains de mes comportements.


Par exemple, quand ma fille a 5 minutes de retard, tout de suite j'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose, je tombe directement dans le scénario catastrophe... comme Obélix dans le chaudron de potion magique... mais dans mon cas le résultat est moins drôle... Depuis que je me suis lancée dans ces exercices de développement personnel, je parviens à me recentrer et à me dire que ce scénario catastrophe n'existe que dans mon esprit. D'ailleurs c'est 100% du temps le cas. Ça m'aide à aborder les choses avec plus de sérénité.


Et puis l'écriture de mon journal... une vraie révélation. J'ai découvert à un âge tardif ce que c'est que l'introspection. Mettre des mots sur mes émotions... ça paraît con dit comme ça... mais on n'apprend pas à le faire... et pourtant ça aide à y voir plus clair. Et franchement, c'est presque devenu thérapeutique.


La prise de conscience brutale


Mais voilà. À ce moment-là du récit, une question m'a secouée : Est-ce que je progresse vraiment ? Parce que oui, je comprends des choses, j'apprends, je change certaines habitudes... mais est-ce que je reprends mon autonomie ? Et là... c'est un peu le bug.


Pourquoi ? Parce que je ne sors toujours pas seule de chez moi. Et je vous rappelle que mon déménagement approche et que là où je vais vivre, l'autonomie, c'est pas un bonus. C'est une nécessité.


Et je dois l'admettre : je suis loin du compte.


Je me rends compte que je me cache un peu derrière tout ce travail de développement personnel. J'ai l'impression d'avancer, mais en vrai... je bouge pas tant que ça.


Je me gave d'infos, de concepts, de théories. Je pourrais presque donner un TEDx sur les bienfaits de l'ancrage et de la pleine conscience. Mais sortir seule faire une course ? Nope. Toujours pas. Dans les faits, je me rends compte que je fais des choses que j'aime beaucoup faire, comme la cohérence cardiaque, la méditation guidée... mais je ne fais rien qui soit en dehors de ma zone de confort...


Le retour de l'autodiscipline…


Et BIM... j'ai l'impression de revenir à la case départ et que me revient en pleine figure la problématique de l'autodiscipline dont j'ai déjà parlé dans ce podcast. D'abord, je me rends compte que je manque cruellement d'autodiscipline, puis je cherche des pistes pour me discipliner... tout un programme !


Mais pour le moment, revenons à nos moutons... Cela fait un petit moment que je suis malade, j'ai l'impression d'être actrice de ma guérison, de mettre en place beaucoup de choses, j'ai la sensation d'avoir en main toutes les pièces du puzzle, mais qu'il me manque encore un truc pour y arriver... est-ce que ce qu'il me manque c'est de l'autodiscipline ?


Plusieurs questions se bousculent : qu'est-ce que je fais concrètement pour m'en sortir ? Est-ce que je mets en place des stratégies ? Est-ce que je fais des exercices d'exposition ? Est-ce que je fais des efforts, tout simplement ? Force est de constater à ce stade, que je fais uniquement des choses que j'aime bien et qui me maintiennent dans ma zone de confort...


La question qui dérange


Et pourtant, j'ai envie de m'en sortir. J'ai envie de sortir plus souvent avec ma fille, de reprendre une vie normale. Alors pourquoi est-ce que je ne fais pas plus d'efforts ? Pourquoi je ne passe pas à l'action ?


Ça fait plus d'un an maintenant que je vis avec ça. C'est devenu une partie de moi... mais ça ne devrait pas. Et en écrivant mon journal, une prise de conscience m'a frappée de plein fouet : et si ce frein à la guérison venait du fait que, paradoxalement, cette maladie m'apporte quelque chose ?


Et là force est de constater que manifestement oui... Ça peut paraître contre-intuitif, mais grâce à cette situation, je ne suis pas seule. Les gens qui savent prennent soin de moi, font attention à moi... et ça me rassure. Mais une fois guérie, que se passera-t-il ? Si je vais bien, est-ce que je ne vais pas me retrouver seule ?


Je réalise que cette peur de l'après m'empêche inconsciemment d'avancer. Alors oui, je lis, j'écoute, je réfléchis... et ça m'apporte un certain bien-être, une forme de sagesse. Mais je n'ose pas me confronter à la réalité. Ce n'est même pas que je n'ose pas... c'est que je refuse carrément d'essayer.


Le cycle infernal


Il y a des jours où j'ai un élan, une petite voix qui me dit : "Allez, lance-toi, on n'a qu'une vie !"... et puis le lendemain, toutes mes bonnes résolutions s'évaporent. Je redeviens l'assistée de service, cloîtrée chez moi, figée par l'angoisse.


Je ne sors pas de chez moi par peur du monde extérieur... Mais mon pire ennemi n'est-ce pas moi-même... les pires scénarios, c'est moi qui les fabrique dans ma tête, et je m'y accroche.


Ne vous avais-je pas déjà prévenu... la guérison n'est pas linéaire... on met en place plein de choses mais un matin on se réveille et on en apprend encore sur son mode de fonctionnement... et là, je viens de comprendre que malgré mon envie de guérir, cette guérison me fait peur...


Une nouvelle piste : le Bullet Journal


Mais hors de question de baisser les bras ! Toutes les occasions sont bonnes pour tenter de nouvelles choses... En me baladant dans une librairie (accompagnée bien sûr, on n'est pas encore à l'étape solo), je suis tombée sur un Bullet journal.


Au cas où il y aurait des personnes qui ne savent pas ce qu'est un Bullet journal, c'est un carnet. Un mélange entre agenda, journal intime et to-do list. Avec des petits symboles simples pour s'y retrouver : des puces, des flèches, des croix permettant de structurer ses pensées, ses tâches et ses objectifs.


Et là, j'ai eu un déclic : Peut-être que c'est ce qu'il me manquait.


Un outil pour transformer toutes mes réflexions en actions concrètes. Pour sortir du mental, et aller vers du tangible. Structurer toute cette théorie que j'accumule et la transformer en actions concrètes.


Alors, est-ce que ça va m'aider ? Est-ce que ce sera le déclencheur ? J'en sais rien. Mais j'ai envie d'y croire.


Affaire à suivre au prochain article !


Merci d'avoir lu cet article ! Si ça vous a parlé, n'hésitez pas à laisser un commentaire ou à vous abonner à la newsletter du blog. Ça m'encourage énormément à continuer à partager avec vous.


 
 
 

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