Bonjour et bienvenue sur ce vingt cinquième article du "Journal d’une agoraphobe" !

On continue aujourd’hui avec le défi JANVOIX – un article par jour pendant tout le mois de janvier, avec chaque jour une contrainte un peu spéciale. Mais pas de panique, ma mission reste la même : vous partager mon parcours de guérison pouvant offrir quelques pistes à un certain nombre d’entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes…
Et pour cette journée, la consigne est... de faire participer un lecteur fidèle et de lui laisser choisir le sujet. Pour être transparente avec vous, je vais arranger cette consigne à ma sauce. Pourquoi ? Parce que depuis le début de ce blog j’ai un message à faire passer… mais je n’ai jamais eu l’occasion de le faire passer sans qu’il tombe comme un cheveu sur la soupe ! Alors voilà comment je vais m’arranger avec la consigne : je me considère comme une lectrice ultra-fidèle – après tout, j’ai lu, relu, et peaufiné chaque article ! Ce qui me donne une opportunité parfaite pour aborder ce message qui me tient à cœur, mais que je n’avais jamais réussi à caser avant. Allez, c’est parti !
Avant que l’agoraphobie ne s’invite dans ma vie, j’étais… comment dire ? Une vraie machine. Toujours dans l’action, toujours en train de tout faire à moitié mais à toute vitesse. Honnêtement, je ne m’écoutais pas, et je n’écoutais pas trop les autres non plus. J’étais une sorte de pilote automatique, insensible à ce qui se passait vraiment autour de moi.
Je vais vous donner un exemple concret : imaginez une journée d’hiver où ma fille voulait absolument mettre sa petite robe à bretelles préférée. Vous voyez le genre ? Moi, plutôt que de prendre le temps d’expliquer calmement que ce n’était pas une super idée par -5°C, j’ai répondu sèchement : "Non, c’est hors de question." Et quand, plus tard, elle traînait des pieds devant la voiture, ma réponse était encore moins délicate :"Je ne t’ai pas demandé si tu voulais monter dans la voiture, je t’ai dit de monter dans la voiture. Point final. On va être en retard pour ton cours de piano !"
Oui… j’étais comme ça. Une boule de stress qui ne prenait pas le temps de comprendre, ni même de ressentir.
Puis, l’agoraphobie est arrivée. Et franchement, je ne souhaite ça à personne. C’est une expérience dure, déstabilisante, et vraiment épuisante. Mais aujourd’hui, avec un peu de recul, je peux dire que cette maladie a été une sorte de cadeau déguisé. Sans elle, je ne serais pas devenue la personne que je suis maintenant.
Aujourd’hui, je suis plus calme, plus présente, plus tolérante. Je prends le temps d’écouter – les autres, mais aussi moi-même. Cette maladie m’a obligée à ralentir, à réfléchir, à comprendre ce qui compte vraiment. Et, étonnamment, je préfère la personne que je suis devenue grâce à tout ça à celle que j’étais avant.
Donc voilà le message du jour. Si vous, ou quelqu’un de votre entourage, souffrez d’agoraphobie ou d’un autre type d’anxiété, je veux vous dire quelque chose : oui, c’est difficile. Très difficile, même. Mais si vous vous accrochez, si vous faites ce qu’il faut pour avancer et guérir, vous en sortirez grandie. Peut-être que, comme moi, vous découvrirez une version de vous-même que vous aimerez encore plus.
Voilà pour aujourd’hui ! J’espère que cet article vous a parlé, peut-être touché. Si c’est le cas, pensez à laisser une petite note ou un commentaire, ou à vous abonner à la newsletter. Votre soutien me motive énormément. Merci et je vous donne rendez-vous demain pour la suite du défi JANVOIX !
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