Méditation de pleine conscience : le game changer de ma guérison ?
- Le journal
- il y a 4 jours
- 4 min de lecture
Bonjour et bienvenue dans ce 53ᵉ article du journal d’une agoraphobe !

Un blog pour vous anxieux, accompagnants d’anxieux et mesdames messieurs les psychologues ou psychologues en devenir. Je témoigne pour vous de mon expérience d’ancienne agoraphobe. En témoignant, j’espère vous faire bénéficier de l’expérience de quelqu’un qui a essuyé un certain nombre de plâtres… genre les relations avec le corps médical, avec le corps paramédical...
Je ne prétends pas du tout soigner… ce n’est ni ma formation ni mon métier… j’espère juste que mon humble expérience apporte d’une part quelques pistes pour un certain nombre d’entre vous et qu’elle contribue à une certaine libération de la parole sur un sujet qui stigmatise bien trop de personnes.
Aujourd’hui j’aimerais aborder avec vous un outil qui a été un vrai game changer dans ma guérison : la méditation de pleine conscience.
Dans mon article précédent, je vous parlais d’un des axes importants de mon travail : identifier les sources de mes angoisses. Comprendre d’où elles viennent, mettre des mots sur des schémas anciens… c’est une étape essentielle.
Mais soyons honnêtes : comprendre ne suffit pas. Même en sachant pourquoi je ressens telle ou telle peur, cela ne m’a pas permis de sortir de chez moi soudainement, le cœur léger. L’anxiété reste là, tapie quelque part, prête à surgir. Alors pour avancer, il m’a fallu un deuxième levier. Et ce levier, c’est la méditation de pleine conscience.
Dès qu’on parle de méditation, beaucoup s’imaginent un moine en tailleur au sommet d’une montagne. Mais non, rassurez-vous, pas besoin de s’exiler !
La pleine conscience, c’est en fait quelque chose de très accessible. Imaginez votre cerveau comme un navigateur web avec 36 onglets ouverts en permanence. Certains diffusent de la musique, d’autres affichent des notifications stressantes, d’autres tournent dans le vide sans qu’on sache pourquoi.
La pleine conscience, c’est apprendre à fermer quelques onglets et à porter attention à celui du moment présent.
En pratique, il s’agit simplement d’être là, ici et maintenant. Observer ses pensées, ses émotions, ses sensations, sans les juger ni vouloir les modifier. Que ce soit en méditation assise, en marchant, en mangeant ou même en écoutant quelqu’un : l’idée est de réapprendre à être présent.
Vous vous demandez à quoi ça sert, concrètement ? Je vous donne un exemple qui m’a marquée :
Imaginez : un collègue vous dit une phrase qui vous déplaît. Pendant trois heures, vous ruminez : “Il me déteste. Il m’en veut. C’est injuste.” Vous montez tout un scénario dans votre tête.
Puis, à la pause déjeuner, vous découvrez que ce collègue vient de recevoir une super nouvelle — les résultats rassurants d’un examen médical important — et qu’il était juste stressé ce matin.
Si vous aviez pris cinq minutes pour observer vos pensées, pour vous poser et vous reconnecter à l’instant présent, vous auriez évité tout ce stress inutile, vous auriez évité de prendre pour vous un comportement qui n’avait aucun rapport avec vous...La pleine conscience, c’est cet espace qu’on s’offre pour prendre du recul, éviter les réactions automatiques et rester plus serein.
Les bienfaits que j’en retire :
Moins de stress au quotidien
Moins de ruminations
Une meilleure gestion des émotions
Plus de clarté mentale
Et surtout : une meilleure connaissance de moi-même
Parce qu’au fond, beaucoup de nos difficultés viennent de là : nous avons perdu le contact avec nous-mêmes.On avance dans la vie en mettant nos émotions sous le tapis, en ignorant nos ressentis… jusqu’à ce que le corps ou l’esprit dise stop.
La méditation de pleine conscience m’aide à réapprendre à m’écouter, à comprendre mes réactions, et à créer un espace où je peux respirer.
Je tiens aussi à rappeler un point crucial : être suivi par un professionnel compétent, c’est indispensable. Un.e thérapeute apporte un cadre, une expertise, un regard extérieur précieux.
Mais notre travail personnel ne s’arrête pas là. C’est entre les séances qu’on peut faire toute la différence : en prenant des notes, en approfondissant ce qu’on explore en thérapie, en lisant, en se formant.
Bref, en devenant acteur de sa propre guérison.
Si vous voulez découvrir la pleine conscience, je vous recommande chaudement le livre qui m’a initiée à cette pratique :Méditer jour après jour de Christophe André. Un petit bijou, écrit avec beaucoup d’humanité.
Nous avons tous intérêt à apprendre à nous connaître plus tôt dans la vie. Bien souvent, c’est le manque d’écoute de soi qui nous amène à nous perdre en chemin. La méditation de pleine conscience est pour moi un outil incroyable pour renouer avec soi-même.
Alors, pourquoi ne pas essayer ? Juste cinq minutes aujourd’hui. Vous verrez, ça change tout.
Si cet article vous a parlé, n’hésitez pas à me le dire en commentaire, à le partager, ou à vous abonner au podcast. Votre soutien est une vraie source de motivation pour moi. Merci de m’avoir lue… et à très vite pour un nouvel article du Journal d’une agoraphobe !
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