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Quand l’alliance thérapeutique ne fonctionne plus : partir ou rester ?


Bonjour et bienvenue dans ce 21ᵉ article du Journal d’une agoraphobe !


Tout d'abord, en ce 1er janvier 2025, je tiens à vous souhaiter une excellente année, remplie de santé, de joie et de bonheur !


Dans ce blog, je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute, mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d’entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes… eh bien, mission accomplie !


Je continuerai bien évidemment cette mission en 2025, mais ce mois de janvier, j’ai décidé d’aborder mon travail d'une manière un peu différente. Comme vous le savez, être podcasteuse et blogueuse demande un état d’esprit particulier, vu les contraintes et défis liés à cet exercice. Et il se trouve que beaucoup de podcasters et blogueurs échangent, font partie de groupes d’échanges et de soutien… ce qui est également mon cas.


Dans mon groupe, nous avons décidé de commencer l'année par un défi assez audacieux : publier un article, un épisode chaque jour, avec une contrainte différente à respecter chaque fois… un défi intitulé JANVOIX.


Donc, pendant ce mois de janvier, mon objectif sera de vous proposer un épisode / article quotidien tout en respectant ces contraintes qui je vous préviens de suite peuvent parfois s’avérer farfelues. Mais ce qui est encore plus important pour moi, c’est de ne jamais perdre de vue ma mission : vous raconter mon parcours de guérison, étape par étape, pour offrir des pistes aux personnes concernées par l’agoraphobie, aux proches des malades, et même aux psychologues qui pourraient trouver dans mon expérience un angle de réflexion différent de celui habituellement proposé dans leur cabinet.


Mon défi est donc triple : vous livrer un épisode chaque jour, respecter la contrainte imposée, et continuer de raconter mon histoire avec sincérité et continuité pour qu’elle puisse vous être utile.


La contrainte du jour, après vous avoir expliqué le défi, est de vous parler d'une croyance limitante à laquelle j’ai dit adieu !


Lors du dernier article, nous avons abordé une attaque de panique que j’ai eue en public.


Si vous avez raté cet article cliquez ici.


À la suite de cela, j’en ai parlé à ma psy, et elle m’a tout de suite répondu : "Vous voyez, il n'y a rien de dramatique À faire une attaque de panique en public. Vous m’aviez parlé il y a quelque temps de partir en vacances avec votre fille, je pense que maintenant, c’est le moment."


J’avoue que j’étais un peu perplexe face à cette réflexion, et j'ai commencé à balancer quelques objections :


"Et si je fais un malaise ?"


Elle m’a répondu : "Eh bien, si vous faites un malaise, vous appellerez les pompiers et vous serez prise en charge, il n'y a rien de grave qui puisse vous arriver."


Je lui réponds : "J’appelle les pompiers devant ma fille ?


"Elle me répond :"Ne vous inquiétez pas, elle est solide."


Je lui réponds : "Je ne risque pas de la traumatiser ?" (Je vous rappelle qu’elle avait uniquement 12 ans à l’époque)


Et là elle me répond : "Vous pensez vraiment que c’est la seule enfant au monde dont les pompiers sont venus pour ses parents ? Il y a même des enfants qui appellent eux-mêmes les pompiers."


Au fond, elle n’avait pas tort…


C’était un lundi soir, 19h. J’avais pris le dernier rendez-vous de la journée, car en tant qu’agoraphobe, mes déplacements chez le psy dépendaient de l’aide de mon entourage pour m’y emmener. Ce soir-là, j’ai clairement senti que ma psy commençait à s'agacer de mes contre-arguments, qui ne faisaient que montrer que je focalisais sur les problèmes, sans voir aucune solution. Je la voyais jeter des coups d'œil furtifs à son téléphone, peut-être pour vérifier l’heure ou ses messages…


Nous en arrivons à la croyance limitante à laquelle j’ai dit adieu ce soir-là. Pour moi, il était absolument hors de question de changer de psy en cours de route. Pourtant, ce soir-là, j’ai réalisé que l’alliance thérapeutique s'était quelque peu effritée ces derniers mois.


Même si elle m’avait beaucoup aidée, il était devenu évident que, tout comme moi, elle comprenait que nous étions arrivées à un moment où elle ne pouvait plus m’aider davantage.


Je ne lui ai rien dit ce soir-là, mais le fait est que je n’ai jamais remis les pieds dans son cabinet après cela.


C’est le message du jour. Si cela ne fonctionne pas avec votre thérapeute il ne faut pas insister. Ce message est très important. Il est essentiel de souligner que l’alliance thérapeutique (la relation de confiance entre le patient et le thérapeute) est cruciale pour une guérison efficace. Si cette relation ne fonctionne pas, cela peut être un obstacle à la progression du patient, voire même avoir un effet inverse en amplifiant les blocages ou en renforçant les peurs.


Changer de thérapeute n’est pas un échec, au contraire, cela peut être une étape nécessaire pour avancer. Parfois, une simple différence de personnalité, d’approche ou de méthode peut créer un décalage qui empêche la personne de se sentir en confiance et de progresser. Ce n'est pas le signe d'une incapacité de la part du patient ni du thérapeute, mais plutôt la reconnaissance que ce n’est pas la bonne personne pour ce moment de la guérison.


Cela permet également de légitimer le processus de recherche de la bonne personne, de dire aux gens que leurs besoins sont valides et qu’il est essentiel d'être à l’aise avec le thérapeute pour avancer sereinement. Parfois, il faut aussi accepter que certaines relations ne sont tout simplement pas destinées à durer, et qu'il faut prendre du recul pour trouver un meilleur accompagnement.


En résumé, si ça ne fonctionne pas, il ne faut pas insister et il est important de chercher l’accompagnement qui vous convient, même si cela implique de faire plusieurs essais.


C’est un message de bienveillance envers soi-même et d’encouragement à ne pas se culpabiliser.


Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à laisser une note, un commentaire, ou à vous abonner à ma newsletter. Cela m’aide énormément à faire connaître le blog et me motive à continuer !


Merci beaucoup pour votre soutien, et je vous dis à demain pour la suite du défi JANVOIX !



 
 
 

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