TAG : et si j’étais à la fois le problème et la solution ?
- Le journal
- 12 mai
- 2 min de lecture
Bonjour et bienvenue dans ce 44ᵉ article du journal d’une agoraphobe !

On continue ensemble ce challenge complètement fou, le défi JANVOIX : un article par jour tout au long du mois de janvier. Chaque jour, une petite consigne pour pimenter le tout.
Aujourd’hui, le thème, c’est : "Résume une histoire ou un concept en trois minutes."
Alors, c’est parti, je me lance !
Je vous plante le décor : je suis à table avec ma fille. Elle me dit qu’elle aimerait bien qu’on aille en ville ce week-end, juste toutes les deux. Moi, je la regarde, un peu gênée, et je lui dis :"Tu sais, on va bientôt déménager, et avec ce déménagement, je vais devoir prendre le bus pour aller bosser… pas le choix. Mais honnêtement, je ne sais pas si je suis capable de descendre en ville en bus sans faire une crise d’angoisse. Tu m’en veux ?"
Et là, ma fille – qui n’avait même pas 14 ans à l’époque – me répond, très calmement :"Non, je ne peux pas t’en vouloir. Tu es à la fois victime et bourreau."
Autant vous dire que ça m’a fait l’effet d’une claque. Je lui réponds :"Pardon ?"
Et elle, toute posée, elle me dit :"Bah oui, maman. Tu es ton propre bourreau parce que tes peurs, c’est toi qui les crées… mais en même temps, tu en es la victime."
Vous voyez le genre de vérité brute qui sort de la bouche des enfants ? Franchement, j’ai pris une sacrée claque ce jour-là. Je n’avais jamais vu les choses comme ça, mais… elle a raison. Je suis la victime du bourreau que je suis envers moi-même. C’est moi qui ai fabriqué cette cage, cette problématique, pièce par pièce. Et aujourd’hui, j’ai l’impression que je ne sais même pas par quel bout commencer pour détricoter tout ça.
Et puis, pour être honnête, il y a des jours où je me demande… est-ce que j’ai vraiment envie de détricoter tout ça ? Parce que, oui, c’est compliqué. Cette situation est à la fois confortable et inconfortable. Confortable, parce que les gens autour de moi sont super attentionnés, super gentils, ils prennent soin de moi. Mais inconfortable, parce qu’au final, je reste enfermée dans une espèce de cage dorée.
Alors voilà où j’en suis. Si je veux sortir de cette cage, je dois bien me rendre à l’évidence : c’est moi qui l’ai créée, et c’est donc à moi de créer autre chose, quelque chose de nouveau.
C’est tout pour aujourd’hui. Si cet article vous a parlé, si vous vous êtes reconnu·e, ou si vous avez juste envie de me soutenir, n’hésitez pas à vous abonner, à laisser une petite note ou un commentaire. Et surtout, partagez-le autour de vous, ça m’aide tellement à continuer ce défi un peu fou.
Merci de tout cœur de m’avoir lu. Prenez soin de vous, et je vous dis à demain pour un nouvel article du journal d’une agoraphobe !
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