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Virgin Mojito au bord de la piscine : la révélation


Bonjour et bienvenue sur ce huitième article du « Journal d’une agoraphobe ».




Un blog pour vous anxieux, accompagnants d’anxieux et mesdames messieurs les psychologues ou psychologues en devenir. Je témoigne pour vous de mon expérience d’ancienne agoraphobe. En témoignant, j’espère vous faire bénéficier de l’expérience de quelqu’un qui a essuyé un certain nombre de plâtres… genre les relations avec le corps médical, avec le corps paramédical... Je ne prétends pas du tout  soigner… ce n’est ni ma formation ni mon métier…  j’espère juste que mon humble expérience apporte d’une part quelques pistes pour un certain nombre d’entre vous et qu’elle contribue à une certaine libération de la parole sur un sujet qui stigmatise bien trop de personnes.


Cette semaine l’article est un peu spécial dans la mesure où c’est un article défi. Quel est le défi ? Je dois effectuer un article dont le titre comporte un nom de cocktail et pour simplifier les choses, je dois lier le titre au thème du blog : c’est à dire, le burn out, le trouble anxieux généralisé, les crises d’angoisse, l’agoraphobie… Alors installez-vous confortablement, prenez une boisson fraîche, et c’est parti !


Ma première idée était : "Vous vous sentez anxieux ? Prenez un petit cocktail !". Mais franchement, on sait tous que c’est ridicule. Un petit verre n’a jamais supprimé l’anxiété, au mieux, ça la dilue un peu et elle revient en force ensuite. Donc, oublions cette idée et essayons d’en trouver une qui soit plus intelligente… vue la stupidité de cette dernière idée cela ne devrait pas être trop difficile !


Il n’en reste pas moins, que ça fait dix jours que je connais la nature du défi mais aucune idée ne vient… alors au grands maux les grands moyens… je vais me mettre en condition ! Me voilà partie pour la piscine un Virgin Mojito à la main ! Et oui vous avez bien compris un Virgin Mojito… c’est à dire sans alcool ! Certain diront que je ne suis pas drôle… c’est vrai mais l’alcool et moi ça fait deux… je bois un verre de vin et je perds tous mes moyens en éclatant de rire pour un oui ou pour un non… n’oubliez pas… j’ai un article de blog à écrire ce n’est pas le moment de perdre mes moyens…


Donc soleil, piscine crème solaire et Virgin Mojito ! Et là je me mets en mode méditation histoire de trouver une idée ! Comme bien souvent (dans mon cas du moins) lorsque je médite mon esprit divague un peu… j’essaye de le faire se recentrer sur la problèmatique du jour, mon épisode de podcast, mais rien à faire mon esprit revient sur une question qu’une instagrammeuse m’a posée dans la semaine. La question est «  comment as tu su que tu étais guérie » … j’avoue que sur le coup la question m’a bien déstabilisée … j’ai repris de manière progressive une vie normale… mais c’est vrai ça personne ne m’a jamais demandé si j’étais certaine d’être guérie et / ou comment je pouvais savoir que j’étais guérie…


Dans ma méditation au bord de la piscine, mon Virgin Mojito à la main, une scène m’est alors revenue à l’esprit.


Un matin j’arrive à l’arrêt de bus comme tous les matins et là panique : est-ce que j’ai bien fermée la porte de la maison ? Cela ne m’était pas arrivé depuis longtemps… accélération du rythme cardiaque, les mains qui picotent… prête à rentrer vérifier… Puis, soudain, je souris. Pourquoi ? Et bien parce qu’en l’espace de trente secondes je me suis dit mais pourquoi ce stress d’un coup ? Et là j’ai de suite compris que mon angoisse n’était absolument pas liée au fait que ma porte soit fermée ou pas… mon angoisse était davantage liée la réunion que je devais avoir ce matin même. Je savais que cette réunion allait être très désagréable… c’est le genre de réunion où chacun prêche pour sa paroisse… où des choses vraiment pas sympas sont dites… je ne sais vraiment pas pourquoi on s’évertue à faire ce genre de réunions dans cette boite… elle sont carrément contre productives !


Mais bon, ce n’est pas le sujet… le sujet est : qu’est qui s’est passé ce jour là et pourquoi cet évènement m’a permis de comprendre que j’étais bien engagée sur la voie de la guérison ?


La réponse est simple, ce jour-là, j’ai compris que mon logiciel avait changé !


Mon cerveau, au lieu de rentrer en mode panique comme il l’aurait fait quelques mois auparavant a accepté de se poser trente secondes pour essayer de comprendre ce qui se passait vraiment. Stressée par une réunion qui je le savais allait être extrêmement désagréable mon cerveau s’est mis en mode danger et m’a fait retomber l’espace d’un instant dans mes vieux travers en déplaçant un problème que je n’avais pas envie de voir vers quelque chose que je pouvais gérer : la fermeture de ma porte d’entrée.


Ca peut paraître pas grand chose, mais il m’a fallu plusieurs années de thérapie pour en arriver là. Apprendre à me connaître et comprendre que derrière chaque attaque de panique qui me submergeait il y avait une source souvent bien éloignée de celle apparente ! Avec mon nouveau logiciel je diagnostiquait vite cela et au lieu de rester tétanisée, déçue de moi même et bien j’avançais… c’est une sensation très agréable !


Je ne dis pas qu’aujourd’hui ça ne m’arrive plus de me sentir submergée par des émotions qui surgissent sans que je m’y attende, je dis simplement que j’ai appris grâce à ma thérapie à me poser, à respirer, à accueillir ce qui se passe, plutôt que de paniquer. Et ça fait toute la différence car au lieu de rester tétanisée on passe à l’action !


Au départ on fait ça de manière consciente… l’angoisse commence à monter… on se dit : étape 1… étape 2… étape 3… La grande victoire de ce matin là c’était que cela s’est produit en trente secondes et de manière automatique ! Mon logiciel avait changé…


Je viens de terminer mon cocktail, il fait très chaud et j’ai très envie d’aller piquer une tête. Au bout de quelques brasses je me dis que je ne suis toujours pas avancée en ce qui concerne mon article de blog…Mais au moins, j’ai une réponse pour mon instagrammeuse !


Retour sur le transat, bouteille d’eau pétillante cette fois. Les bulles montent au cerveau, et en rédigeant ma réponse, je réalise que ça pourrait être un bon article de blog.


Et voilà comment j’ai relevé le défi du nom de cocktail comme titre d’article de blog… D’autres l’auraient certainement relevé de manière plus fun et plus hot comme ont dit. Je suis une personne plutôt réservée et sérieuse de manière générale… le fun et le hot j’aime bien… mais chez les autres …


Voila nous arrivons à la fin de cet article défi dans lequel je vous ai dévoilé comment après plusieurs années de thérapie j’ai réussi à changer mon logiciel… comment après plusieurs années de thérapie au lieu de paniquer et de me replier sur ma peur j’ai appris à accepter ma peur, à accepter une émotion désagréable pour en comprendre les fondements et passer en mode affrontement !


Pour information ce jour là, la réunion s’est très bien passée… mieux que toutes les précédentes… je pense que là aussi j’ai changé mon logiciel… au lieu d’aborder cette réunion comme une contrainte, je suis arrivée assez sereine prête à entendre tout ce qui allait être dit sans jugement. Peut-être que je viens finalement de comprendre pourquoi on s’évertue à faire ce genre de réunion :-)


Eh bien, mes chers lecteurs, c’est déjà la fin de cet article ! J’espère que vous avez apprécié ce moment passé ensemble autant que moi. Si c’est le cas, j’ai une petite faveur à vous demander.


Si vous avez trouvé cet article utile, inspirant ou tout simplement agréable, prenez une minute pour le liker et / ou laisser un commentaire. Dites-moi ce que vous en avez pensé, partagez vos expériences ou posez vos questions. Vos retours sont super importants pour moi, et ils m’aident à créer des articles qui vous parlent vraiment.


Merci d’avance pour votre soutien, et à très bientôt pour de nouvelles aventures dans le « Journal d’une agoraphobe ».




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