top of page
  • LinkedIn
  • Instagram
  • Youtube
Rechercher

Je viens d’acheter une maison… alors que je panique encore pour sortir mes poubelles…

  • Le journal
  • 23 mai
  • 2 min de lecture

Bonjour et bienvenue dans ce 47ᵉ article du journal d’une agoraphobe !



Il y a des décisions qui nous dépassent un peu. Qui semblent presque irréelles, comme si quelqu’un d’autre les avait prises à notre place. En pleine agoraphobie, j’ai signé un compromis de vente pour une maison à 410 000 euros. Oui, vous avez bien lu. Et pourtant, la simple idée d’aller jeter mes poubelles me donnait encore des sueurs froides…


Je crois que c’est là, quelque part, que ça résume bien ce que je vis : cette coexistence permanente entre la peur et le courage. Entre l’élan vers la vie et la paralysie.


Ce week-end, j’ai passé un moment en ville avec ma fille. La première heure a été très compliquée. Mais ensuite, quelque chose s’est détendu. C’était doux. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vécu ça. Et c’est dans ces moments-là que l’espoir se glisse discrètement dans les interstices.


Mais voilà… un simple après-midi dehors reste une montagne à gravir. Et pendant ce temps-là, je signe des papiers pour m’engager sur vingt ans. C’est fou, non ?


Et puis il y a ce paradoxe que je traîne depuis un moment : je suis capable de boucler toutes les démarches pour acheter une maison… mais je suis incapable de prendre rendez-vous avec un·e psychiatre. C’est pas que je ne veux pas guérir. C’est juste que, quelque part, la maladie, aussi douloureuse soit-elle, me donne l’illusion d’un bouclier.


Si je n’ai plus peur, est-ce que ça veut dire que les choses terribles vont arriver ? Est-ce que la peur me protège ? C’est absurde… mais c’est bien ancré.


Et puis il y a cette autre question plus sourde, plus difficile encore à formuler : suis-je capable de me projeter dans une vie heureuse ? Est-ce que je me l’autorise vraiment ?


Quand je regarde un film romantique, mes amies se laissent bercer par la scène finale, cette promesse d’un bonheur simple, d’un amour stable. Moi, je pense à la suite, à l’après. Aux disputes, au linge sale, à l’ennui. Et je décroche.


Je crois que j’ai un vrai blocage avec la projection positive. Je suis comme figée. Je n’avance pas, je stagne, et je sais que je souffre là où je suis. Mais malgré tout, sortir de cette immobilité m’effraie encore plus.


Et pourtant, il y a une part de moi qui sait très bien que l’important dans la vie, c’est d’être heureux. C’est ce que je souhaite le plus fort pour ma fille.


Mais pour moi ? J’ai encore du mal à y croire.


Si vous vous êtes reconnu·e dans ces mots, si tu vous déjà eu l’impression de vous saboter malgré vous, de vouloir avancer tout en freinant de toutes vos forces, sachez que vous n’êtes pas seul·e. Ce chemin est difficile, mais on peut le faire. Pas à pas…


Merci de m’avoir lue. Vous pouvez également écouter cet épisode de podcast dans lequel je lis un extrait de mon journal à l’époque de ma maladie… édifiant !


 
 
 

Comments


RECEVEZ NOTRE NEWSLETTER

Merci pour votre envoi !

  • LinkedIn
  • Instagram
  • Youtube
bottom of page