Et si une heure de thérapie par semaine ne suffisait pas à guérir d’un trouble anxieux généralisé ?
- Le journal
- il y a 6 jours
- 4 min de lecture
Bonjour et bienvenue dans ce 54ᵉ article du journal d’une agoraphobe !

Un blog pour vous anxieux, accompagnants d’anxieux et mesdames messieurs les psychologues ou psychologues en devenir. Je témoigne pour vous de mon expérience d’ancienne agoraphobe. En témoignant, j’espère vous faire bénéficier de l’expérience de quelqu’un qui a essuyé un certain nombre de plâtres… genre les relations avec le corps médical, avec le corps paramédical...
Je ne prétends pas du tout soigner… ce n’est ni ma formation ni mon métier… j’espère juste que mon humble expérience apporte d’une part quelques pistes pour un certain nombre d’entre vous et qu’elle contribue à une certaine libération de la parole sur un sujet qui stigmatise bien trop de personnes.
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un sujet central dans mon parcours d’ancienne agoraphobe : le rôle actif du patient dans sa guérison.
Dans mes épisodes précédents, j’ai souvent parlé de l’importance d’être accompagné par un.e professionnel.le. Et je le redis ici haut et fort : un bon psy, c’est précieux. C’est un guide, un miroir, un soutien. Mais… ça ne fait pas tout.
Une heure par semaine, c’est bien. Mais pour moi, c’était pas assez.
Je me suis vite rendu compte que si je voulais avancer, il fallait que je m’implique à 200 %. Parce que soyons honnêtes : un psy ne peut pas faire le boulot à notre place. Il nous accompagne, nous aide à poser des mots, à mettre en lumière certaines choses… mais ensuite, c’est à nous de faire le chemin.
Alors en dehors des séances, j’ai décidé de m’outiller. J’ai plongé dans le développement personnel. Et là, je vous entends déjà penser : “Ouh là… développement personnel… encore un truc perché ?” Eh bien non. Pas du tout.
J’ai commencé par des affirmations positives : pas si “Bisounours” que ça… je vous assure ! Tous les matins et tous les soirs, je me suis mise à écouter des affirmations positives. Des phrases simples, puissantes, comme :
✨ J’aime la vie et je profite de chaque instant.
💪 J’ai confiance en mes capacités.
🌱 J’apprends positivement de chaque situation.
🙏 Je remercie la vie pour tout ce qu’elle m’apporte.
Et vous savez quoi ? Ça a vraiment changé quelque chose. Quand une journée partait mal, ces phrases revenaient en tête comme un petit rappel bienveillant. Ça m’aidait à me recentrer, à ne pas plonger dans mes anciens schémas.
Parce que oui, nos pensées nourrissent nos émotions, qui influencent ensuite nos comportements. Autant les entraîner à être un peu plus douces, non ?
Grâce à ma psy, j’ai compris beaucoup de choses sur l’origine de mes angoisses. Mais ce n’est pas parce que je les comprenais que tout disparaissait comme par magie. C’est là qu’intervient un autre outil qui a été un vrai tournant pour moi : la méditation de pleine conscience.
Pas besoin de partir au Tibet ni de brûler de l’encens. Juste s’asseoir. Respirer. Observer. Ne rien forcer. Et là… j’ai fait une rencontre très particulière : je me suis rencontrée, moi.
Ça peut paraître un peu flou, mais je vous assure, apprendre à s’écouter vraiment, à observer ses pensées sans jugement, c’est une expérience bouleversante. Et extrêmement libératrice qui permet d’avancer dans la vie.
Même si je ne sortais pas encore seule, j’ai recommencé à sortir accompagnée. Et surtout, j’ai retrouvé le goût de la vie. Aller au resto, au ciné, au théâtre… Ce n’était pas rien. C’était énorme.
Et surtout, j’ai ressenti une chose que je croyais perdue : je me sentais bien. Épanouie. En paix. Pas tous les jours, bien sûr. Mais suffisamment souvent pour me dire : “Tiens, je suis en train de changer.”
Et ce que je découvrais, en moi et autour de moi, m’émerveillait. Le monde de la psychologie et du développement personnel m’a passionnée. J’y ai appris plein de choses… mais surtout, j’ai appris à mieux me connaître. Ca m’ énormément servi pour comprendre les autres également !
Je ne vous dis pas que ce chemin est simple. Mais je ne dirais pas non plus qu’il est dur. Il est… ce qu’il est. Parfois inconfortable, parfois lumineux. Mais toujours riche d’enseignements.
Et je tiens à vous rappeler une chose essentielle : la guérison n’est pas linéaire. Ce n’est pas une ligne droite. Il y aura des hauts, des bas. Des moments d’élan, des rechutes. Et c’est normal. On en parlera plus en détail dans un prochain article.
En attendant, retenez ceci :
S’investir dans sa thérapie, c’est indispensable.
Mais ce qu’on fait en dehors des séances compte tout autant.
Affirmations positives, méditation, lectures, écriture… tous ces petits gestes quotidiens peuvent transformer votre parcours.
Si vous avez envie d’aller plus loin, je vous recommande ce livre qui m’a profondément marquée : Méditer jour après jour de Christophe André. Un bijou, simple, humain, apaisant.
Merci de m’avoir lue, et surtout, merci d’être là. Vos retours, vos messages, vos partages… c’est ce qui me pousse à continuer à raconter ce chemin pas toujours facile, mais profondément humain.
À très vite pour un nouvel article du Journal d’une agoraphobe.
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