Comment se passe une première visite chez un hypnothérapeute ?

Bonjour et bienvenue sur ce 64 ème article du « Journal d’une agoraphobe ».

Aujourd'hui, je vous raconte une expérience qui a marqué mon parcours de guérison : ma rencontre avec l'hypnothérapie. Une aventure en deux séances qui continue de m'accompagner des années plus tard.

Le chemin vers l'hypnose

Depuis plusieurs mois, mes recherches sur le développement personnel m'avaient menée à explorer l'univers de l'inconscient et du subconscient. J'avais expérimenté diverses pratiques : les méditations guidées, les affirmations positives, qui avaient plutôt bien fonctionné sur moi. J'avais même investi dans un livre sur l'auto-hypnose qui m'avait rendu de bons services.

L'idée de consulter un hypnothérapeute faisait donc son chemin dans mon esprit, jusqu'au jour où j'ai décidé de franchir le pas.

Le défi du choix : les contraintes de l'agoraphobie

Pour commencer, le premier obstacle à surmonter était le choix du praticien. Vous qui me lisez depuis quelque temps connaissez bien la problématique de l'agoraphobe : le thérapeute ne doit pas être trop éloigné de chez moi, et je dois pouvoir contacter un proche en cas d'angoisse trop forte pendant le trajet.

Ces contraintes géographiques et pratiques ont considérablement réduit mon choix... à une seule praticienne dans mon secteur.

Première rencontre : quand la motivation compense l'expérience

C'était une jeune thérapeute dont le cabinet avait ouvert quelques mois seulement auparavant. Dès que je lui ai expliqué les raisons de ma venue, j'ai immédiatement senti que mon cas l'intéressait vraiment et qu'elle avait sincèrement envie de m'aider. Cette motivation m'a tout de suite rassurée.

C'était d'ailleurs la première fois que je travaillais avec un praticien qui semblait autant investi dans ma guérison !

Réflexion personnelle : J'ai souvent remarqué que lorsqu'un praticien manque d'expérience, il tend à compenser par une motivation débordante. Objectivement, je trouve que c'est plutôt un atout. Et vous, qu'en pensez-vous ?

L'expérience de l'hypnose : quand on perd le contrôle... pour mieux le retrouver

Lors de cette première séance, elle m'a fait faire des exercices d'approche pour évaluer ma réceptivité à l'hypnose. L'un d'eux m'a complètement bluffée !

Nous avons commencé par un simple exercice de détente. Puis, les yeux fermés, je devais bouger ou lever un doigt selon ses consignes. À ce moment précis, j'ai réalisé une chose stupéfiante : je n'avais plus aucun contrôle sur mes mains. Elles bougeaient selon ses instructions, sans que ma volonté consciente intervienne. Vraiment impressionnant !

La naissance d'une phrase-antidote

Ensuite, nous nous sommes concentrées sur ma problématique principale. Ensemble, nous avons cherché et trouvé une phrase qui me parlait, une formule qui pourrait m'aider à passer à l'action en cas de difficulté.

Cette phrase était et reste : "Quelle que soit la situation, je suis capable de m'en sortir !"

C'est sur cette note d'espoir que s'est terminée notre première séance. Rendez-vous pris pour deux semaines plus tard.

Deuxième séance : véritable investissement du thérapeute

Deux semaines plus tard, retour au cabinet. Ce qui m'a immédiatement frappée, c'est que manifestement mon cas l'avait beaucoup intéressée : elle était venue avec des notes détaillées et des schémas. Elle avait travaillé sur mon dossier entre nos deux séances !

Comme la fois précédente, nous avons commencé par quelques exercices d'échauffement avant d'approfondir le travail sur notre phrase : "Quelle que soit la situation, je suis capable de m'en sortir !"

Un détail qui interroge

Je ne me souviens plus exactement des exercices spécifiques que nous avons réalisés.

Ce qui m'a marquée, c'est qu'elle se référait constamment à ses notes. D'un côté, c'était touchant de constater à quel point elle s'était investie dans mon cas. De l'autre, cela m'a fait me poser quelques questions sur son assurance...

Je ne sais pas si "doute" est le terme approprié, mais cette observation est pratiquement la seule chose dont je me souviens clairement de cette deuxième séance.

Le résultat : un ancrage qui dure

Ce qui est indéniable, c'est qu'en sortant de son cabinet ce jour-là, la phrase  "Quelle que soit la situation, je suis capable de m'en sortir !" était totalement ancrée en moi.

Des années plus tard, elle remonte encore immédiatement à ma conscience dès que je me trouve dans une situation critique. C'est automatique, instantané, rassurant.

Ma vision honnête des résultats

Soyons clairs : je ne prétends absolument pas que cette hypnothérapeute m'a guérie de mon agoraphobie. Ce serait mentir et donner de faux espoirs.

Ce que je peux affirmer, c'est que cette expérience a constitué un outil précieux qui m'a aidée et qui continue de m'aider aujourd'hui. Cela n'a pas tout résolu, loin de là, mais je me sens beaucoup plus confiante en sachant que cette phrase ressurgit automatiquement dans les moments difficiles.

Mon analogie pour expliquer cette aide

Comment expliquer autrement l'effet de cette phrase ancrée ? Je ne trouve pas mieux que cette analogie :

C'est comme avoir une Ventoline en cas de crise d'asthme. Cette phrase fait office d'antidote à chaque fois que je sens la panique monter. Et avoir son antidote dans la poche, ça donne une confiance incroyable !

La fin abrupte d'un accompagnement prometteur

Mon expérience avec l'hypnothérapie s'est révélée plutôt concluante en seulement deux séances. Heureusement d'ailleurs, car notre collaboration s'est arrêtée là : quelques jours après notre dernière rencontre, elle m'a envoyé un texto pour m'annoncer que son mari était muté et qu'elle allait le suivre dans sa nouvelle affectation.

Non, ce n'est pas moi qui l'ai fait fuir ! 😊

J'espère sincèrement qu'elle continue d'aider d'autres personnes comme elle m'a aidée dans son nouveau lieu de vie.

Mon bilan personnel

Voilà donc mon retour d'expérience sur l'hypnothérapie. Une approche qui peut paraître mystérieuse, voire effrayante, mais qui s'est révélée être un complément intéressant dans ma boîte à outils contre les attaques de panique.

Bien sûr, chaque personne réagit différemment, et ce qui fonctionne pour moi ne fonctionnera pas forcément pour vous. Mais si vous vous posez des questions sur cette approche thérapeutique, j'espère que ce témoignage pourra vous éclairer.

Et vous ?

Avez-vous déjà tenté l'expérience de l'hypnothérapie ? Qu'est-ce qui vous retient ou qu'est-ce qui vous a motivé à franchir le pas ?

Avez-vous, vous aussi, une "phrase-antidote" qui vous aide dans les moments difficiles ?

N'hésitez pas à partager votre expérience en commentaire. Vos témoignages enrichissent toujours ma réflexion et celle des autres lecteurs.

Si cet article vous a plu et vous pensez qu'il pourrait aider quelqu'un dans votre entourage, n'hésitez pas à le partager. Ensemble, continuons à libérer la parole sur ces sujets qui concernent tant de personnes.

Pour aller plus loin : Retrouvez cet épisode et bien d'autres dans mon podcast "Journal d'une agoraphobe", disponible sur toutes les plateformes d'écoute.