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Comment se passe une première visite chez un psychiatre ?

  • Le journal
  • 8 août
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 9 août

Bonjour et bienvenue sur ce 62 ème article du « Journal d’une agoraphobe ».

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Cet article est tiré d'un épisode du podcast "Le Journal d'une agoraphobe", où je partage mon parcours d'ancienne agoraphobe. Je ne suis ni médecin ni thérapeute, mais si mon humble expérience peut offrir quelques pistes à certains d'entre vous et contribuer à libérer la parole sur un sujet qui stigmatise encore trop de personnes, alors mission accomplie !


La course aux rendez-vous médicaux


Vous vous souvenez ? La semaine dernière, je vous parlais de ce fameux rendez-vous chez le psychiatre que mon psychologue m'avait suggéré. Sur le papier, excellente idée.


En pratique... trouver un psychiatre disponible en moins de six mois dans ma région, c'était un peu comme essayer d'avoir un billet pour voir Pink en concert avec un ticket de tombola !


Heureusement, mon psy a joué les entremetteurs et a contacté directement un confrère psychiatre. Miracle : j'obtiens un rendez-vous... dans deux jours ! Vous imaginez mon soulagement ?


Les défis du quotidien


Bien sûr, qui dit rendez-vous en semaine en pleine journée, dit aussi jonglage professionnel. Poser une demi-journée quand ma collègue est en arrêt maladie pour une durée indéterminée... pas simple. Mais quand il faut y aller, il faut y aller.


Et puis il y avait cette évidence : je ne pouvais pas y aller seule. À cette époque, sortir en autonomie était tout simplement impensable pour moi. Par chance, j'ai une amie en or qui a immédiatement compris l'importance de ce rendez-vous et s'est arrangée pour m'accompagner. Franchement, ça m'a sauvée.


Le jour J


Mon amie vient me chercher au travail, et nous prenons la direction du cabinet. La salle d'attente ? Disons qu'elle ne date pas d'hier... Ambiance froide, pas même un magazine pour patienter. Mais bon, je ne suis pas venue pour lire un magazine… je ne suis pas venue seule non plus...


Le psychiatre apparaît : un homme d'un certain âge, mais souriant et avenant. Son cabinet non plus ne choque pas par sa modernité - un divan en velours vert anglais, un bureau avec deux chaises face à face. Petit clin d'œil contemporain tout de même : un Mac posé sur le bureau (ordinateur, bien sûr !).


Un rendez-vous efficace


Même si le médecin connaissait déjà ma situation grâce à mon psychologue, il a tenu à ce que je lui explique les choses avec mes mots. En deux minutes, c'était plié. Pas de long interrogatoire, pas de remise en cause : enfin quelqu'un qui comprenait.


Il m'a alors expliqué qu'il n'assurerait pas mon suivi thérapeutique - j'étais déjà bien entourée sur ce plan-là - mais qu'il allait me prescrire un traitement léger : de la sertraline.


Le protocole était clair et progressif : un quart de comprimé la première semaine, puis un demi, puis trois quarts, jusqu'à arriver à un comprimé entier. Traitement prévu pour au moins six mois, probablement un an.


L'ordonnance faisait une page entière, non pas parce qu'elle contenait une liste interminable de médicaments, mais parce que le protocole était détaillé étape par étape. Impossible de me tromper !


Enfin une feuille de route


J'avais enfin un protocole clair ! Pour une fois, je repartais avec une vraie feuille de route. Ça faisait un bien fou. Le rendez-vous n'avait duré qu'une vingtaine de minutes, mais il m'a proposé de le recontacter au moindre souci et programmé un point dans trois mois.


Direction immédiate : la pharmacie. Mon amie était surprise de la rapidité de la consultation. Je lui ai expliqué : il ne s'agissait pas d'une thérapie, juste d'un suivi médical pour le traitement.


Les premiers résultats


Le lendemain matin, je commençais le traitement. Deux semaines plus tard, je reprenais le bus en toute autonomie ! Cette nouvelle confiance m'a même donné le courage d'affronter ce fameux déménagement dont je vous avais parlé.


Mes réflexions sur cette expérience


Je ne vais certainement pas faire l'apologie des antidépresseurs - je vous rappelle que je ne suis ni médecin ni thérapeute. Mais j'ai envie de continuer à enfoncer cette porte déjà ouverte : accéder à un traitement ne devrait pas être un luxe.


Attendre six mois pour un rendez-vous avec un spécialiste, c'est trop long. Il faut vraiment que ça change, pour la prévention comme pour les soins.


L'importance de la communication entre professionnels


Autre point crucial que cette expérience m'a révélé : avez-vous vu comme les choses avancent mieux quand les professionnels communiquent entre eux ?


En deux ans de galère, c'était la première fois qu'un praticien parlait avec un autre au sujet de mon cas. Mon psychologue n'avait jamais pris contact avec mon généraliste, qui m'avait pourtant refusé le traitement préconisé par ma psy. Et inversement, ma psy ne s'était jamais demandé pourquoi le généraliste avait refusé.


Au milieu de tout ça... vous imaginez bien l'état d'angoisse dans lequel je me trouvais.

Si des professionnels de santé lisent ces lignes : communiquez entre vous, vraiment. C'est le patient qui en bénéficiera en premier, mais je suis persuadée que vous en tirerez aussi beaucoup en tant que praticiens.


Cet article vous parle ? Vous vous êtes reconnu, même un tout petit peu ? N'hésitez pas à me le dire en commentaire. Vos retours, vos messages, vos histoires... ça me nourrit et ça me donne envie de continuer à partager tout ça avec vous.


Retrouvez tous les épisodes du "Journal d'une agoraphobe" sur votre plateforme de podcast préférée.


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